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    Blog the Éric🇧🇪🥾🚆🚊🌼🐑🐞📷

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      Les plans inclinés ferroviaires de Liège

      Éric🇧🇪🥾🚆🚊🌼🐑🐞📷 · Il y a 6 jours - 11:30 edit · 7 minutes · 4 visibility

    Dans la descente des plans inclinésPhoto ci-dessus : Dans la descente des plans inclinés

    Introduction

    Lorsque la Belgique devient indépendante en 1830, très vite germe l'idée d'établir un réseau de chemins de fer avec pour point central, non pas Bruxelles, mais Mechelen (Malines).

    La loi de 1834 - Nr. 330 - dit dans son article 1 : "Il sera établi dans le royaume un système de chemins de fer ayant pour point central Malines, et se dirigeant vers l'est vers la frontière de Prusse par Louvain, Liége (orthographe de l’époque) et Verviers; au nord par Anvers; à l'ouest sur Ostende par Termonde, Gand et Bruges, et au midi vers les frontières de France par le Hainaut".

    Notons, que John Cockerill avait déjà un projet de chemin de fer entre Bruxelles et Antwerpen (Anvers) en 1829, projet refusé par le Roi des Pays-Bas, alors régnant sur ce qui allait devenir la Belgique.

    Concernant la ligne vers l'est, le problème est la différence d’altitude de 110 mètres entre le plateau hesbignon et la ville de Liège tapie dans la vallée de la Meuse. Trois tracés sont proposés et finalement, est retenu le tracé via Ans et ce qui allait devenir les plans inclinés de Liège, un obstacle compliqué à franchir pour l’époque.

    Arrivée du chemin de fer à Ans

    Le problème des plans inclinés de Liège continuera longtemps à occuper le débat et les tracés proposés vont se succéder, certains desservant directement le centre de Liège, comme ce projet de 1832 dit « Beaulieu » qui prévoit une gare « centrale » en Avroy. Il n’en sera rien, comme nous le savons, la gare principale de Liège sera finalement établie dans le quartier des Guillemins.

    Toujours est-il qu’en 1838, le 2 avril exactement, le chemin de fer est arrivé à Ans dont la gare est nommée « Liège-Supérieur ». Il n’y a que deux trains de voyageurs par jour au départ d’Ans en 1840 et le transport des marchandises reste malaisé.

    Le problème du franchissement du dénivelé reste provisoirement sans solution et les locomotives de l’époque ne sont pas assez puissantes pour l’affronter.

    Henri Maus, par qui le train put arriver à Liège

    Une fois le second tracé des ingénieurs Simons et Deridder entériné, c’est à un brillant ingénieur des « Ponts et Chaussées », Henri Maus, que fut confiée la délicate question de solutionner le problème technique que posait le plan incliné. Ce qu’il fit de manière magistrale avec le concours d’Hubert Brialmont grâce à une machine à vapeur fixe située au milieu du plan, une prouesse inouïe pour l’époque !

    Cette machinerie, par un système de poulies, va actionner des câbles sans fin qui vont permettre aux trains de gravir le plan incliné. A noter que le tronçon, fait rare pour l’époque, était d’office à double voie et l’on circulait à droite. La raison de tout cela : la machinerie se trouvait à l’extérieur de la courbe du Haut-Pré, ainsi pour ne pas la mettre en péril en cas de problème, on construisit une voie en cul de sac à droite (dans la courbe intérieure) pour stopper les trains qui seraient arrivés à vitesse excessive dans la descente.

    Cette machinerie resta en service jusqu’en 1866 pour les trains de voyageurs et 1872 pour les trains de marchandises.

    Pour qui veut en savoir plus, voici un lien vers un article publié dans le Rail (périodique des œuvres sociales de la SNCB) : Article sur les plans inclinés de Liège dans la revue le Rail(clic droit pour ouvrir dans nouvel onglet ou fenêtre)

    L’allègement des trains dans les années 1980

    Si aujourd’hui, les rames tractées franchissent sans problème le dénivelé des plans inclinés, il n’en a pas toujours été ainsi, comme nous l’avons-vu.

    Lorsqu’il fut décidé d’accueillir les TGV en gare de Liège-Guillemins, une nouvelle gare fut construite quelques dizaines de mètres plus loin que l’ancienne, vers la Meuse allongeant la distance avant de s’engager sur les plans et cette modification de l’infrastructure conjuguée à la puissance du matériel actuel, il n’est plus nécessaire d’alléger les trains (pendant un certain temps, l’allègement était prévu en cas d’intempéries hivernales).

    Les automotrices, dont les moteurs de traction sont répartis sur toute la rame ne nécessitaient pas d’être « allégés ».

    Lorsque j’étais adolescent et encore au début de ma carrière dans le « roulant », l’allègement des rames tractées était toujours d’application et faisait l’objet d’une procédure de départ spécifique qu’il fallait connaître (tant pour le personnel de conduite que celui de l’accompagnement).

    Une locomotive électrique a longtemps été affectée à cette tâche, la 2383 ; elle était équipée spécialement pour cette tâche avec notamment des buttoirs élargis pour éviter le chevauchement avec ceux des voitures qu’elle poussait. Parfois, une autre machine devait être affectée à la tâche.

    Lorsque la la locomotive d’allège est positionnée contre le train

    (extrait de la réglementation des années 1980)

    Lorsque la (les) locomotive(s) de pousse se trouve(nt) en position correcte pour alléger le train, le conducteur de la locomotive attenant au train avise le chef de gare en actionnant l’interrupteur de l’un des dispositifs échelonnés sur le quai.

    La lampe blanche « Allège » s’allume sur les boîtiers de commande tandis qu’une lampe témoin indiquant que l’information à bien été transmise s’allume à proximité du dispositifs que le conducteur a actionné.

    La procédure de départ

    (Extrait de la réglementation des années 1980)

    Pour tous les trains poussés, tant voyageurs que marchandises, l’indicateur « Opérations Terminées » (IOT) est manœuvré par le sous-chef de gare qui s’assure au préalable :

    • de l’allumage de la lampe blanche « Allège » signalant la présence de la locomotive de pousse à l’arrière du train ;
    • de l’allumage de la lampe clignotante ;
    • de la terminaison des opérations, en s’informant auprès du chef de train.

    L’allumage des feux blancs de l’indicateur constitue l’autorisation de démarrage de la locomotive de pousse.

    Intervention des locomotives

    (extrait de la réglementation des années 1980)

    La locomotive de pousse met seule le train en marche au vu des feux blancs de l’IOT. Sa force de poussée est à limiter suivant la charge du train sans dépasser le tiers de l’effort maximum.

    L’effort de poussée maximum ne peut être produit qu’après le dépassement par la locomotive de pousse, du dernier aiguillage de l’itinéraire vers la voie principale. L’effort de traction de la locomotive de remorque est limité de façon à ne pas dépasser la vitesse de 30 km/h dans les aiguillages de l’itinéraire de sortie de la gare. L’effort de traction peut être porté progressivement au maximum à partir du signal d’arrêt B990.

    Le décollement avait lieu à la BK 95.430 à hauteur du pont de la rue Jean Jaurès.

    Une courte vidéo réalisée pendant ma formation montre le moment où la locomotive d’allège décolle : Vidéo du décollement de l'allège(clic droit pour ouvrir dans nouvel onglet ou fenêtre)

    Il existait toute une réglementation spécifique en cas où l’allège était accrochée, si il y avait décollement accidentel, …

    Notons aussi que le personnel de train devait être attentif dans la descente afin d’éventuellement actionner les freins d’urgence et à vis s’il devait y avoir défaillance des freins de la rame. De mémoire, ça ne s’est jamais produit.

    Une page d’histoire ferroviaire belge est maintenant tournée mais elle laisse de nombreux souvenirs à l’adolescent que j’étais et qui passait ses dimanches après-midi à regarder les trains (je ne les photographiais pas à l’époque).

    Malgré le soin apporté à la rédaction, merci de me signaler toute erreur, faute d’orthographe ou tout complément d’information pertinent.

    Si vous souhaitez voir l’ambiance de l’ancienne gare de Liège-Guillemins, j’ai trouvé cette vidéo sympathique : Liège-Guillemins en 1996 et 2003(clic droit pour ouvrir dans nouvel onglet ou fenêtre)

    Bibliographie

    Contribution à l’histoire des plans inclinés de Liège, Jean-René Lejeune, éditeur, 1992

    #trains #histoire #infrastructure #chemins_de_fer

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      Changer le monde? Changer le monde!

      Éric🇧🇪🥾🚆🚊🌼🐑🐞📷 · Mardi, 12 Novembre - 17:57 edit · 4 minutes

    Cet article de blog est la reproduction intégrale d'un message que j'ai posté sur Mastodon. Je me suis dit, qu'il était peut-être plus aisé à lire dans le format du blog.

    J'étais perdu dans mes pensées, lors d'un déplacement en train (ça m'arrive souvent!) et je me faisais quelques réflexions sur la situation dans la monde (bien vaste sujet et ô combien complexe, c'est entendu).

    Nous sommes constamment indignés, révoltés, mécontents, c'est normal et ça peut aider à libérer la pression mais si ça se limite à cela, alors ce n'est pas très utile. Il faut passer à l'action. On croit souvent que c'est compliqué mais n'est-ce pas un peu de la paresse de notre part de dire que de "toute façon, ça ne sert à rien"?

    Je ne suis pas meilleur qu'un autre, ni moins bon d'ailleurs. Néanmoins, j'essaie d'être un tant soit peu cohérent avec mes convictions.

    De plus, je suis convaincu à 110% que nous avons le pouvoir de changer les cours des choses.

    Nous sommes inquiets et révulsés à l'idée que Trump redevienne Président des E.U. et de sa politique du America First. (Du reste, Démocrates ou Républicains, c'est de toute façon toujours les intérêts des USA qui priment, ne soyons pas naïfs, le plan massif de Biden pour la transition écologique est défavorable à l'UE et va entraîner la délocalisation d'encore plus d'entreprises et de fuite de cerveaux). Il est légitime d'assurer le bien commun de sa population mais lorsque cela se fait au détriment d'autres, ce n'est pas tellement légitime. De plus, notre problème en Europe, c'est le manque d'ambition et la subordination aux USA. Il est grand temps de sortir de ce schéma qui nous est totalement défavorable, ceci dit sans animosité envers qui que ce soit!

    Android ou IOS sont quasi inévitables (même s'il existe des alternatives, ce qui manque c'est la présence des grandes banques, des sociétés de transport, ... sur les magasins alternatifs), on est pas obligé pour autant d'utiliser tous les services Google ou Apple. Il existe beaucoup d'alternatives. Pareil pour Windows. On peut très bien vivre sans, la preuve par moi-même depuis plusieurs années.

    On peut acheter des appareils ménagers, PC, tablettes, ... en seconde main ou reconditionnés plutôt que du neuf.

    Pareil pour les vêtements, plutôt que d'acheter des vêtements de mauvaise qualité et fabriqués dans des conditions déplorables, on peut aussi acheter sinon du local (souvent très cher pour beaucoup, j'en conviens) de la seconde main pour certaines choses en tous cas.

    Si nous arrêtions d'acheter tout et n'importe quoi sur Amazon, Shein, Temu et consorts, je pense sincèrement qu'on pourrait faire pencher la balance. De plus, il existe des plateformes européennes (mais le problème de la surconsommation demeure).

    Achetons nos livres chez les libraires indépendants plutôt que de nous lamenter lorsqu'ils disparaissent... et sinon, pensons plus souvent aux bibliothèques publiques.

    Si demain, une majorité de citoyens suppriment leurs abonnements à Netflix, Prime et autres, ça aura un impact, c'est mathématique!

    Tous ces exemples (non exhaustifs) montrent, de mon point de vue, le pouvoir que vous et moi avons envers le capitalisme débridé et les multinationales.

    Je termine avec ce fameux accord "Mercosur"... Peut-on m'expliquer pourquoi nous, européens, devrions exporter nos produits pour les importer d'autres pays!? Pour moi, l'agriculture européenne doit nourrir l'Europe, et c'est déjà pas mal. Cela permettrait sans doute aussi (je sais, je suis un utopiste) arrêter la folie de la surproduction qui détruit les sols et la bio-diversité. Que l'on importe quelques produits qu'on ne peut produire ici, peut-être, bien que je ne vois pas toujours l'intérêt (enfin, c'est une question de goût, et je sais, les goûts et les couleurs...)

    Pour finir, oui, je suis convaincu qu'on doit, plutôt que d'étrangler les états de l'UE avec des règles budgétaires ineptes, il faut au contraire, et urgemment, investir dans la recherche et développement dans toute une série de domaines (nous avons non pas une mais plusieurs guerre de retard) comme l'intelligence artificielle (qui ne va pas disparaître, croire le contraire ne fera en sorte que la domination chinoise et américaine), la recherche, l'industrie, ... et il faut investir en masse plutôt que de pratiquer l'austérité. Croyez-vous que les américains s'inquiètent de leur abyssale dette?

    Voilà, c'était le résultat de mes divagations du jour. Je n'attends pas que vous soyez d'accord avec moi, si cela vous a interpellé, c'est déjà un premier point! 🙂

    #opinion #réflexions #écologie #transition_écologique #consommation

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      Une aventure de Spriou retirée de la vente

      Éric🇧🇪🥾🚆🚊🌼🐑🐞📷 · Vendredi, 1 Novembre - 12:28 · 2 minutes

    Ce matin, aux informations, j'entendais que les éditions Dupuis retiraient l'avant-dernier album des aventures de Spirou (paru en septembre 2023!) car il est à l'origine d'une polémique lancée par des influenceurs/influenceuses sur les réseaux sociaux car les africains seraient représentés comme des singes (sic!) et les femmes représentées de façon sexiste (re-sic!).

    Les aventures de Spirou ont été confiées pour la série classique à Yann (scénario) et Dany (dessin). Dany est, pour ceux qui s'en souviennent encore, le dessinateur de la série Olivier Rameau. Le dessinateur, qui a 81 ans, a visiblement loupé un changement dans la société. On peut le regretter. Ce qui est plutôt curieux, c'est que cette aventure qui par ailleurs aborde des sujets bien d'actualité : greenwashing, activisme écologique, ..., n'a pas été publiée dans le journal de Spirou comme c'est toujours le cas depuis que Spirou existe.

    Effectivement, la représentation des africains sur les cases mises en exergue est caricaturale à l'extrême et d'un autre temps, c'est un fait. Mais y a-t-il pour autant racisme? Je pense plutôt à de la maladresse d'un auteur qui est d'une autre époque et qui n'a pas évolué avec son temps, c'est entendu mais l'a-t-il fait en connaissance de cause? On ne le sait pas, puisqu'il n'a pas eu d'autre réaction que d'être ébahi. Les femmes sont représentées très pulpeuses et c'est la façon de dessiner de Dany depuis toujours et l'on peut le regretter. Encore une fois d'accord. Dupuis, en tant qu'éditeur, aurait du agir préventivement et a fait preuve de mauvais jugement, c'est évident mais ne peut-on dénoncer sans avoir recours à la violence? (encourager les gens à déchirer les BD dans les librairies, en quoi les libraires sont-ils responsables des choix éditoriaux des éditeurs?)

    Si on va par là, et si on continue sur la voie de l'extrême, il faut interdire Le Petit Spirou car ce n'est pas toujours très moral (mais on sait que c'est du second degré, sauf les esprits grincheux peut-être) et surtout la représentation de Madame Chiffre, la professeure de mathématiques, est quand même court vêtue et a un décolleté extrêmement plongeant. Est-ce que ces mêmes influenceurs demandent à ce que si l'on voit ces BD on les déchire au nom de la lutte contre le sexisme? Non. Bizarre, n'est-ce pas?

    On pourrait faire pareille critique à la série "Les Nombrils" qui représente des adolescentes canadiennes très caricaturales : une grande fille mince et flasque et deux bimbos...

    S'offusque-t-on de la caricature de certaines stars de la télé-réalité qui donnent une image de potiche sans cervelle de la femme (ce qu'elles sont bien souvent d'ailleurs à mon avis).

    On entend pas plus ces grincheux s'offusquer de la haine, du racisme, du sexisme, des fake news égrené à longueur de journée sur X ou d'autres réseaux sociaux..., de la pornographie qui donne une image totalement tronquée de ce qu'est la sexualité et qui a une influence néfaste sur le développement des jeunes adolescents.

    A croire que notre société n'est plus en mesure de faire preuve de discernement, d'avoir un regard critique personnel sur une oeuvre, de choisir en connaissance de cause de l'acheter ou pas et ne soit plus capable que de voir le mal ou la mauvaise intention partout tout le temps... Il faut prendre garde, les dictatures, c'est aussi par la censure que ça commence.

    #opinion

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      🌈 BarbaPulpe 😇 ˣᴹᴾᴾ, MGD

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      Halloween et Toussaint

      Éric🇧🇪🥾🚆🚊🌼🐑🐞📷 · Vendredi, 1 Novembre - 07:38 · 5 minutes

    Le sablier, mon petit calendrier à effeuiller chaque jour regorge de nombreux articles de gai savoir. Ainsi, on y apprend que la fête d'Halloween très populaire aux États-Unis d'Amérique est une fête originaire des îles Anglo-Celtes célébrée le soir du 31 octobre. Elle est arrivée de l'autre côté de l'océan, aux USA mais aussi au Canada au XIXème siècle, suite aux vagues successives d'immigration depuis l'Irlande et l’Écosse. Elle a gagné en popularité auprès de la population dès les années 1920 et est donc maintenant revenue en Europe transformée en évènement commercial de masse... comme d'autres fêtes avant elle.

    De ce côté de l'Atlantique, dans les pays au passé catholique prononcé (n'oublions pas que le nord de l'Europe est plutôt protestant), c'est la Toussaint qui retient l'attention. C'est le jour où, traditionnellement, alors que le jour des morts est le 2 novembre, on fleurit les tombes, de moins en moins du reste.

    Je n'ai pas échappé à cette "tradition"... que je ne comprends toujours pas aujourd'hui... car je pense tout au long de l'année aux personnes décédées qui ont compté pour moi. Néanmoins, il y a quelques années déjà, j'avais rédigé un petit texte en forme de souvenir de ce jour particulier. Je vous le livre ci-après.

    La Toussaint du petit Joseph

    Dessin représentant un couple avec un enfant se rendant sur les tombes dLe petit Joseph et ses parents au cimetière pour fleurir les tombes

    Le vent souffle fort, la pluie frappe les carreaux. Les feuilles virevoltent et retombent avec délicatesse. Pas de doute, c'est le premier novembre, la fête de tous les saints.

    Il fait froid ce matin et le petit Joseph est dans son lit, sous une épaisse couverture qui lui tient bien chaud. 

    Maman l'appelle pour qu'il se lève et vienne se préparer mais Joseph, lui, n'a pas envie d'aller affronter les éléments en furie! Il traîne et tarde à sortir du lit.

    Joseph, n'aime pas ce jour de la Toussaint. C'est le jour où toute la matinée, on va aller déposer des fleurs, des chrysanthèmes, sur toutes les tombes des disparus de la famille. Il ne comprend pas bien quel intérêt il y a à mettre une fleur sur une pierre de marbre où il y a des inscriptions.

    Maman lui explique : "C'est une façon de se souvenir de tous ceux qui sont disparus et qui nous manquent tant".

    Joseph reste un moment interdit et finit par s'habiller. Maman lui enfile une cagoule et lui enroule une écharpe pour ne pas qu'il prenne froid! 

    Pour aller au cimetière, il faut prendre le bus et pour ce jour spécial, il y a aussi un service spécial d'autobus pour amener les gens d'un cimetière à l'autre! Joseph aime bien prendre le bus. 

    Papa finit de s'apprêter et toute la petite famille sort de la maison pour aller à l'arrêt du bus.

    L'attente n'est pas longue car Papa s'était renseigné pour savoir à quelle heure passait le bus, il était venu voir l'horaire spécial affiché hier soir! "Il est courageux Papa, d'avoir bravé le vent et la pluie" se dit Joseph.

    Joseph aime bien attendre le bus à cet arrêt car il y a quelques sapins bien touffus qui lui permettent de jouer à cache-cache et surtout d'attendre le bus sans trop être mouillé par la pluie battante !

    Le bus arrive bientôt et toute la famille monte dedans. Il n'y a pas encore grand foule mais il est tôt encore. Papa et Maman aiment bien aller tôt au cimetière, comme ça, on évite la cohue.

    Après un court trajet, le bus nous dépose quasi devant l'entrée du cimetière. Là, dans l'allée arborée qui mène à la grille d'entrée, les marchands ambulants sont nombreux et ont un grand choix de potées, tantôt avec de gros chrysanthèmes, tantôt avec de petites « pomponettes ». De plus en plus, les petites fleurs ont plus la cote que les grosses mais Papa trouve les grosses fleurs plus belles.

    Les bras chargés, Papa, Maman et Joseph pénètrent dans le cimetière. L'ambiance est particulière. Les grands marronniers ont déjà pratiquement perdu toutes leurs feuilles. Joseph aime ramasser les feuilles mortes et les marrons surtout ! Mais ceux-là, ils ne sont pas comestibles. Il est impressionné par toutes ces allées avec toutes ces tombes, l'ambiance est triste et la météo du jour n'égaie pas vraiment les lieux.

    Bientôt, ils arrivent sur la tombe du papa de Maman. Joseph ne l'a jamais connu car il est décédé quelques mois après sa naissance. Papa dépose la potée, et toute la famille reste là silencieuse un moment avant d'aller plus loin, dans une autre allée pour déposer une autre fleur sur une autre tombe, celle d'un frère de Papa.

    Joseph est intrigué, il n'y a pas de pierre tombale sur celle-ci. Il demande à Papa pourquoi son frère n'a pas une belle pierre comme les autres. Papa, un peu embarrassé, lui répond que c'est parce que son épouse ne voulait pas... Joseph reste dubitatif et se demande comment on peut ne pas vouloir mettre une pierre sur quelqu'un qu'on regrette mais très vite, il passe à autre chose, il a repéré une très belle feuille d'érable, énorme et tellement jolie.

    Le vent continue de souffler fort mais la pluie s'est arrêté de tomber. Il y a même un rayon de soleil qui transperce l'épaisse couche de nuages très gris mais ça ne dure pas longtemps, la pluie revient bien vite et se remet à tomber de plus belle.

    Ouf, voilà la dernière tombe à visiter ! Papa dépose le dernier pot de chrysanthème et après un petit moment de recueillement, Papa, Maman et Joseph regagnent la sortie pour retourner à l'arrêt du bus. Il faut encore aller à l'autre cimetière ! Alors qu'ils sortent, ils croisent des voisins qui, eux, arrivent. Ils se saluent et continuent leurs chemins respectifs.

    Papa achète des marrons chauds à Joseph. Hum, qu'est-ce que c'est bon et Joseph se demande pourquoi on appelle ça marrons alors que ce sont des châtaignes ! Encore un autre mystère qu'il faudra éclaircir !

    A peine arrivés à l'arrêt du bus, celui-ci arrive pour les emmener à l'autre cimetière, où ils achèteront d'autres potées pour mettre sur d'autres tombes.

    Joseph, avec son cornet de châtaignes en main et son trésor de feuilles mortes et de marrons dans les poches de sa parka, regarde par la vitre embuée du bus alors qu'il s'éloigne du cimetière pour reprendre la route principale.

    A toutes les personnes, parfois trop tôt parties mais qui restent vivantes dans un coin de ma mémoire.

    #toussaint #conte #souvenirs #novembre #textes

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      Le banc des rencontres

      Éric🇧🇪🥾🚆🚊🌼🐑🐞📷 · Mardi, 22 Octobre - 13:40 edit · 3 minutes

    La vue depuis l

    Hier, le 21 octobre, la météo était exceptionnellement douce avec plus de 20°C ici à Virton.

    Même si cela fait plaisir, d'un autre côté, je ne peux empêcher une certaine "anxiété de m'interpeller... Pour autant dois-je bouder mon plaisir d'une petite balade d'après-midi? Je ne le pense pas, car cela ne changerait rien au dérèglement climatique et prendre un bol d'air automnal fait du bien au corps et à l'esprit!

    Je chausse donc mes bottines de marche et me voilà parti,à pied bien entendu (je n'ai pas de voiture, un choix impliquant certaines contraintes mais aussi des avantages) et me dirige vers le cimetière de Saint-Mard en passant par Mageroux. Le châtaigner qui a si bien donné cette année resplendit de sa couleur jaune sous les rayons généreux du soleil. Sur le petit talus entre les deux rues, il y a encore de petites fleurs et plantes sauvages comme du thym serpolet et des pâquerettes, ces dernières réapparaissant dès que les conditions le permettent.

    J'arrive enfin à la petite allée bordée de tilleuls en contrebas du chemin de fer. Je croise quelques personnes qui, comme moi, veulent profiter du soleil : des pensionnaires de la maison de repos toute proche et des (grands)-parents avec leurs (petits)-enfants (ce sont les vacances scolaires).

    Au bout de cette allée, il y a deux bancs juste avant l'entrée du cimetière face à la pâture ou paissent tranquillement deux chevaux. Est-il un endroit plus calme pour se poser un instant?

    A peine suis-je assis qu'une petite bestiole vient se poser sur mon bras (ça m'arrive souvent!)et par quelques inutiles contorsions, j'essaie de la prendre en photo avec mon téléphone mais impossible... Et puis la voilà repartie de toute façon! Dommage car elle était jolie... une espèce de punaise si j'en crois la forme et le dessin sur son dos...

    Sur ces entrefaites, un vieux monsieur était arrivé du cimetière et me salue en précisant qu'il avait attendu pour ne pas me déranger dans ma maladroite manœuvre de prise de vue qui n'a pas eu lieu!

    Il s'installe à son tour sur le banc et me pose la question :" je n'ai pas acheté d'appareil comme le vôtre, c'est un bien ou un tort?" Je suis bien en peine de lui répondre... Le smartphone est un formidable outil à condition de ne pas le laisser nous emprisonner... de nous rendre accro!

    La conversation s'engage et j'apprends très vite qu'il vient d'avoir nonante-trois ans(!), que son épouse est décédée depuis plusieurs années. Ils ont été mariés soixante-trois ans! Il me raconte ensuite qu'il a été gendarme, mais précise de suite : "pas ceux d'aujourd'hui!"

    En fait, la gendarmerie n'existe plus de nos jours, elle a été intégrée à la police. C'est une des conséquences de la tristement célèbre "affaire Dutroux" et de la "guerre des polices" qui avait rendu le travail d'enquête difficile et mené au fiasco judiciaire que l'on sait puisque plusieurs enfants enlevés n'ont pu être délivrés à temps et bien que les forces de l'ordre aient été dans la maison à quelques pas d'eux... C'étaient Julie et Mélissa... Un traumatisme pour le pays entier en 1996... J'y reviendrai peut-être un jour...

    La gendarmerie, qui jusque là faisait partie de l'armée, a été intégrée à la police fédérale. Les anciennes polices communales sont devenues la police locale.

    Mon voisin de banc, relate, non sans fierté combien la tenue de l'uniforme était importante du temps où il travaillait et déplore un certain laisser-aller de nos jours tout comme il déplore que les gens ne se saluent guère de nos jours... Il me raconte alors que lorsqu'il était gamin , le fait de ne pas avoir dit "bonjour" à quelqu'un croisé en rue, lui aurait valu une parie de claques de la par de sa mère.

    "Les temps changent" dit-il sur un ton résigné... Je ne peux qu'acquiescer mais cependant je dois reconnaître que dans la région il y a encore beaucoup de gens qui se saluent même s'ils ne se connaissent pas et ça vaut même pour pas mal de jeunes, il faut le souligner. Idem dans le bus, la plupart des usagers saluent le chauffeur en montant et disent merci et au revoir en descendant. Ce n'est pas rien dans une époque où chacun est accaparé par soi-même ou... son smartphone!

    #réflexions #rencontre #automne

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      Un don contrarié

      Éric🇧🇪🥾🚆🚊🌼🐑🐞📷 · Lundi, 21 Octobre - 08:56 edit · 5 minutes

    Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours dessiné. Au début, comme tous les enfants mais chez moi, ça a perduré jusqu’à aujourd’hui, même si c’est plus sporadique.

    Le plus ancien dessin conservé par ma grand-mère, le capitaine Flam, héros de mon enfanceLe capitaine Flam, héros de mon enfance et pré-adolescence. Les animes japonais ont beaucoup influencé mon style de BD... Un dessin de 1984, conservé par ma grand-mère

    Lorsque je suis arrivé dans l’enseignement secondaire, on avait ce que l’on nommait à l’époque le degré d’observation (les deux premières années d’humanités). Ainsi en première année, nous avions d’office une heure de dessin et une heure de musique. Si cette dernière branche m’a laissé un souvenir douloureux, car je n’ai jamais été capable d’aligner deux notes… et dans mon souvenir le prof était peu amène et particulièrement pénible, le cours de dessin, donné par Monsieur Noé, avec son air bonhomme, son côté bohème et ses sempiternelles sandales été comme hiver, avait tout de suite repéré que j’avais un petit truc en plus que les autres élèves et me donnait donc des travaux plus poussés à réaliser. Comme j’étais déjà très intéressé par la bande dessinée, il m’avait même donné une petite brochure réalisée par les scouts sur la création de BD. Je possède toujours cette brochure !

    Footloose, ma première grande bande dessinée réalisée en 1984 après avoir le film au cinéma, le dessin est évidemment encore "enfantin"... Je nAutre case de ma Bande Dessinée FootlooseFootloose, ma première grande bande dessinée réalisée en 1984 après avoir le film au cinéma, le dessin est évidemment encore "enfantin"... Je n'ai pas encore commencé les cours à Saint-Luc.

    A la même époque, j’ai participé à un stage de vacances (le seul de ma vie) avec le dessinateur Hachel (Hubert Lambert de son vrai nom et auteur de la série Benjamin parue dans le journal de Tintin). Ce fût ma première vraie expérience de réalisation de BD. Ce stage était organisé par la bibliothèque provinciale des Chiroux à Liège. Ce qu’est devenue la planche réalisée, aucune idée… disparue corps et âme ou bien conservée quelque part dans un carton d’archives…

    Bref, revenons aux études… En deuxième année, j’avais choisi l’option Latin (j’adorais et aime toujours!) et en option complémentaire, j’avais pris deux heures de dessin. La professeure a du faire preuve de beaucoup de persuasion auprès de mes parents (en vrai, auprès de ma mère, mon père ne s’étant jamais beaucoup plus investi dans le suivi de ma scolarité que la signature obligatoire du bulletin… et comme je n’entendais pas suivre sa voie, rien de ce que je faisais ne l’intéressait. Qu’on ne s’y trompe pas, ma mère ne montrait pas beaucoup plus d’intérêt…) pour leur faire comprendre qu’une école d’art serait plus appropriée que des études Latin-Maths. Autant j’aimais le latin et toute la culture qui allait avec, sans parler du côté historique, autant j’abhorrais les maths modernes; je n’ai jamais rien entendu à ces histoires d’ensembles… par contre, tout ce qui a trait aux chiffres : comptabilité, statistique, fractions, problèmes, équations, j’aimais beaucoup…

    Ainsi, pour la troisième année d’humanités, j’ai été inscrit malgré tout à l’institut Saint-Luc de Liège en arts plastiques appliqués.

    Kevin et Eric, ma première "vraie" BD que jKevin et Eric, ma première "vraie" BD que j'ai réalisé entre 1984 et 1987, mon côté pacifiste est déjà présent.

    Cette première année reste un bon souvenir du fait que j’ai eu la chance d’avoir des professeurs qui étaient aussi des illustrateurs et laissaient donc libre cours à mon imagination et acceptaient que je fasse de l’illustration plutôt figurative. Dans ma naïveté d’adolescent, je rêvais de devenir dessinateur de bandes dessinées mais je devais vite déchanter… car dès l’année suivante et pour les deux années restantes d’humanités, ce fut plutôt l’enfer… avec quasi que des professeurs orientés art abstrait, moderne auquel je n’entendais rien (et encore aujourd’hui, j’ai du mal…) et qui me laissait indifférent. Même si je concevais qu’il fallait apprendre diverses techniques et styles, je pensais qu’une école d’art était un lieu où la liberté était quand même le fondement de l’enseignement mais ce n’était pas vraiment le cas…

    Mon échappatoire et mon salut vinrent du dessin technique où, mon côté carré allié à ma passion naissante pour les trains et autres véhicules sur rails allaient se révéler être une bonne combinaison. Dès lors, je me disais que si je ne pouvais pas devenir illustrateur ou dessinateur de BD, je pourrais devenir architecte d’intérieur ou designer… Il n’en advint rien car mon père opposa un veto sur le fait de continuer des études supérieures dans le domaine artistique (quelqu’il fût).

    Une station de métro léger pour le tramway de la côte, un exemple de dessin plutôt technique réalisé pour le plaisirUne station de métro léger pour le tramway de la côte, un exemple de dessin plutôt technique réalisé pour le plaisir

    J’ai continué à dessiner mais au fil des ans, la photographie a pris le dessus… même si je reviens toujours à mes premières amours.

    De la BD, j’en ai fait quand même à titre personnel entre 1984 et 1992. J’y reviendrai lors d’un prochain billet.

    Côté dessin, j’ai toujours une préférence pour le noir et blanc, je me sens moins à l’aise avec la couleur et je serais bien en peine d’expliquer pourquoi…

    Ce qui est sûr, c’est que le dessin a été une échappatoire à un milieu familial toxique et c’est sans doute pourquoi j’ai toujours aimé imaginer des mondes parallèles, à la recherche d’un idéal utopique… même si au niveau de la BD, j’ai toujours été plus ancré dans le temps présent et le monde réel...

    Le plus récent de mes dessins, toujours en noir et blanc et au crayon - plutôt quLe plus récent de mes dessins, toujours en noir et blanc et au crayon - plutôt qu'à l'encre - et les mondes imaginaires utopiques et idéaux, sont toujours au rendez-vous... Seul le train existe bel et bien...

    #dessin #bandeDessinée #souvenirs #enfance #adolescence

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    • 21 Octobre 🌈 BarbaPulpe 😇 ˣᴹᴾᴾ

      Très intéressant, merci. Je m'étais également lancé dans le dessin puis un peu de peinture, et sans véritable raison autre que le manque de temps, je me suis arrêté depuis l'âge de mes 25 ans... Peut-être reprendrai-je un jour ?

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      Dimanche matin

      Éric🇧🇪🥾🚆🚊🌼🐑🐞📷 · Dimanche, 20 Octobre - 06:52 edit · 3 minutes · 4 visibility

    Un nouveau jour se lève sur la Gaume... La vue depuis la fenêtre est toujours jolie lorsque le ciel flamboie même si les deux magnifiques peupliers ont été sévèrement raccourcis...

    Dans les infos ce matin, à la radio, outre le rapport quotidien des horreurs au Proche-Orient ou en Ukraine, on apprend qu'un élu local d'une commune en Flandre, Ranst pour ne pas la citer, a décidé de rompre le cordon sanitaire qui était en vigueur depuis 1991.

    Qu'est-ce que le cordon sanitaire?

    Un principe qui veut qu'aucun parti démocratique ne s'allie à l'extrême droite à quelque niveau de pouvoir que ce soit.

    Conséquences de la rupture du cordon sanitaire

    Les élus, apparemment OpenVLD (libéraux flamands) et CD&V (Chrétiens-démocrates flamands), ont été exclus de leur parti mais ça n'empêchera pas l'alliance. Le cordon sanitaire ne tenait plus qu'à un fil et la pression s'est accentuée du fait qu'au dernier scrutin communal (le 13 octobre dernier), le vote n'était plus obligatoire en Flandre. De ce fait, un taux de participation moyen de 60% à ce scrutin qui aurait profité à l'extrême-droite? Le fait est que l'extrême-droite, contrairement aux autres partis, maîtrisent parfaitement l'art de la communication sur les réseaux sociaux et investissent des sommes folles pour toucher principalement les jeunes.

    Après avoir appris la semaine dernière la victoire de l'extrême-droite avec une majorité absolue à Ninove et la volonté d'une autre commune, Denderleeuw, d'envisager une coalition avec le Vlaams-Belang, il ne faut pas détourner le regard mais de réfléchir au pourquoi de ces "succès" électoraux et surtout, pour les partis démocratiques, principalement de droite et de centre-droit, d'arrêter de courir derrière l'extrême-droite en reprenant leur discours, ce qui a pour effet, je pense, de légitimer leur discours...

    Et il faudrait arrêter d'inviter les leaders d'extrême-droite dans les médias flamands où le cordon sanitaire "journalistique" n'existe pas. Ici, une précision s'impose sur ce qui a circulé ces derniers jours concernant la Belgique francophone (Wallonie et Bruxelles) où un tel cordon sanitaire existe dans les médias : les élus et leaders de ces formations ne sont pas interviewée en direct et n'ont pas droit à du temps de parole dans les spots radio/télé de campagne ou dans les débats. On pourrait croire qu'il s'agit de censure mais il ne s'agit pas de cela mais de l'application des lois. Les discours racistes, haineux, ... sont punissables par la loi, même pour les politiciens.

    Le principe du cordon sanitaire peut paraître non-démocratique mais force est de constater que lorsque l'on ne donne pas la parole à ces partis aux idées extrêmes, racistes, xénophobes, homophobes, et qui remettent en question les fondements de l'état de droit... ils ne percent pas...

    D'aucuns se demande pourquoi on agit pas de même manière avec un parti tel que le PTB, parti de gauche radicale. Qu'ils fassent preuve d'un certain populisme (qui est très dans l'air du temps et ne sont pas les seuls d'ailleurs, des partis bien établis n'hésitent pas à sauter à deux pieds dans le plat du populisme) est évident mais il ne semble pas qu'ils remettent en cause l'état de droit, ça fait toute la différence. Néanmoins, une certaine forme de cordon sanitaire existe de facto puisque rares sont les villes et communes où ils ont des responsabilités (cela pourrait aussi changer, notamment à Molenbeek en région Bruxelloise) et les autres partis sont plutôt frileux à s'allier à eux...

    Alors, oui, ce n'est pas un beau dimanche pour la démocratie et quelque chose a changé hier soir en Belgique mais l'histoire n'est jamais écrite à l'avance, nous l'écrivons jour après jour et nous pouvons l'infléchir en s'investissant plus dans la vie politique ou tout au moins en s'intéressant plus à la chose politique.

    Qunand j'étais étudiant, un de mes professeurs nous disait toujours : "si vous ne vous occupez pas de politique, la politique s'occupera de vous". Un conseil, sage, que j'ai toujours gardé quelque part dans un coin de ma mémoire.

    Passez un bon dimanche!

    L'image du jour

    Le lever du jour depuis la fenêtre de mon appartement avec un beau ciel flamboyant lorsque le soleil pointe le bout de son nez. En espérant qu'elle vous mette un peu de baume au cœur. Le Lever du jour depuis la fenêtre de mon appartement

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      🌈 BarbaPulpe 😇 ˣᴹᴾᴾ

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    • 20 Octobre MGD

      Bonjour Eric,
      Merci pour ce message qui devrait être sur masto, à mon avis.
      Oui triste jour pour la démocratie.
      Votre cordon sanitaire rompu ; la folie meurtrière et guerrière des sionistes à Gaza, au Liban, en Syrie toujours en cours ; les soi-disant représentant du peuple, en france, qui n’œuvrent que pour leur prochain mandat et jamais pour leurs électeurs ; le choix cornélien des américains qui ont à choisir entre un abruti et une grognasse qui continuera à la poli-trique de son prédécesseur en fournissant des armes aux sionistes.
      Le monde se meurt.
      Vivement qu'il soit mort et que l'on puisse dire : le monde est mort, vive le monde.
      Bon dimanche quand même.